« Les femmes noires à travers le monde devraient se réunir et réexaminer la manière dont l’histoire nous a représenté » Buchi Emecheta.
C’est L’histoire d’une femme africaine, issue du people Igbo au Nigeria, dont l’héritage culturel fait mon inspiration en ce mois de mars. Mariée à l’âge de 16 ans, Florence OnyeBuchi Emecheta, donnera naissance à 5 enfants en Angleterre et divorcera de son époux médecin. À la suite de son divorce, Emecheta travaillera comme bibliothécaire pendant ses études de sociologie pour finir écrivaine et conférencière de renommée mondiale.
Pourquoi je vous parle de sa vie?
L’histoire découlant de sa plume m’a inspirée. En effet, sa vie est à la base de ses histoires. Ce sont des nouvelles sur les femmes, l’exploitation des enfants, les traditions Africaines Igbo et comment ces dernières ont été bouleversées par la colonisation. Somme toute, l’égalité et la justice sont des thèmes qui font parties de l’ADN de sa plume.
Parlons en de son œuvre.
Il me faudrait sans doute plus d’encre pour décrire son œuvre.
« Citoyens de seconde zone », abrite un fond de dénonciation de la condition des femmes considérées comme citoyennes de seconde zone. Par sa plume Emecheta dénonce le rôle principal attribué aux femmes, c’est à dire celui de perpétuer les traditions et le nom de leur mari. Lorsqu’on lit « La dote » on retrouve un thème classique également utilisé par Chinua Achebe qui est celui du bouleversement des uses et coutumes africains dû à l’arrivée des occidentaux.
Ses romans sont des voyages dans les cultures Africaines, inspirés de sa vie d’Immigrée en Grande Bretagne. Tout y est décrit à travers le regard d’une femme.
Tout part du regard d’une femme, c’est son parti pris en tant qu’auteure…
Décrite par Chimamanda Ngozie Adichie et d’autres auteurs comme « celle qui a ouvert la voie », Buchi Emecheta a rendu l’âme en date du 25 janvier 2017 laissant derrière elle un véritable patrimoine culturel. Son œuvre est imprégnée d’une Ode à la femme et d’une dénonciation de toutes les injustices et inégalités que les femmes Africaines peuvent subir.
La liberté, à la fois un sentiment et une réalité qui peut se révéler inatteignable ou insurmontable pour certaines.
Un style et une écriture réaliste et à la fois philosophique. Des textes qui pourraient encore être d’actualité car oui encore en 2017 beaucoup de femmes n’ont pas la liberté du choix.
Si vous devriez vous offrir un cadeau, juste comme ça, comme un petit plaisir de la vie, je vous invite à vous plonger dans ses nouvelles. Le choix est diverse entre « la dot », « le bonheur de la maternité » (the joy of motherhood), « destination Biafra », « la fille esclave » (the slave girl), « le corps à corps » (the wrestling match), « citoyenne de seconde classe », il s’agit là d’une liste non exhaustive.
Nous finirons par une citation de Buchi Emecheta :
« I work toward the liberation of women, but I am not a feminist. I am just a woman » (je travail pour la libération des femmes, mais je ne suis pas une féministe. Je suis juste une femme).
Comme pour rappeler que la lutte contre les inégalités faites aux femmes n’est pas réservée uniquement aux féministes ou aux femmes. Il s’agit avant tout de l’être Humain dans toute son entièreté qui s’indigne contre l’injustice.
Bonne lecture !
Kaliny Guerez